Les origines de la CPCU

… A L’ORIGINE

Au milieu du 19e siècle, ingénieurs, techniciens, ouvriers, urbanistes, architectes et politiques ont modernisé Paris comme aucun ne l'avait fait jusque-là. Remplaçant des égouts médiévaux, de vrais réseaux souterrains ont conquis le sous-sol de la ville pour améliorer la vie quotidienne en surface. Les égouts tout d’abord, puis des canalisations d'eau. Ensuite, les réseaux de gaz se sont emparés des trottoirs parisiens avant que viennent s'y implanter ceux d'électricité et de téléphone. Enfin, dans les années 1930 ceux du chauffage urbain. Histoire.

Une concession au groupe Empain-Schneider …

Au tournant du 20è siècle, la Ville de Paris en train de se moderniser, réalise les travaux du métropolitain en signant une concession au groupe Empain qui créé la Compagnie générale de traction.  Les grands travaux sont lancés dès 1898 ; suivis par ceux du réseau de chaleur, également à l’initiative groupe Empain-Schneider. C'est donc en 1927 sous d’égide de l'ingénieur Gaston Gourdeau et de la holding Empain que nait la Compagnie française de chauffage urbain, CGFCU, future CPCU.

… en réponse à la saleté et la pollution du bois et du charbon

Au début du 20e siècle à Paris, les hivers peuvent être glacials, contrairement à ce que l'on vit aujourd'hui. Les feux de bois sont présents dans tous les foyers mais la cheminée dans une grande Ville comme Paris a des contraintes : il faut s'approvisionner en bois et aller le chercher très loin. Paris a donc été pendant des années le spectacle quotidien des livreurs de bois arrivant des Vosges ou du Morvan et entreposant des stères le long des murs. Après le bois est apparu le chauffage au charbon. Les livreurs venaient d’Auvergne. Progressivement la chaudière remplace le poêle à bois ou à charbon. Le système s'avère plus efficace mais le problème de l'approvisionnement demeure et la suie envahit Paris.

Le réseau de chaleur devient alors la solution pour lutter contre la saleté et la très forte pollution de l'air due au chauffage individuel au charbon ou au bois. Les chantiers du réseau de chaleur sont lancés avec la mise en place d'un système de distribution de chaleur par tuyauterie passant sous les voies publiques.

La Gare de Lyon, premier client de la CPCU

L'activité de la CPCU commence à proximité de la gare de Lyon, à la place de l'usine de production électrique, initialement construite par Empain pour alimenter le métro. La puissance de cette usine devenue trop faible, le groupe Empain en fait construire une nouvelle et cède à la CPCU la centrale de Bercy.

Alternant caniveaux et galeries, le réseau atteint 946 mètres le 1er octobre 1930, date de sa première mise en service. Le tout premier client de la CPCU est la gare de Lyon. La vapeur sert au réchauffage des trains avant leur départ. Progressivement le réseau s'étend à une vingtaine de bâtiments voisins : des immeubles de bureaux, des hôtels, un garage et une piscine…  

Un véritable service public est lancé ! Il permet à la capitale française de bénéficier d'un des premiers réseaux de chaleur urbains au monde et participe dès les années 30 à l'embellissement de la ville et au confort de ses habitants.