Président du conseil syndical d’une importante copropriété du 15è arrondissement de Paris, il a permis à sa copropriété d’être partenaire référent de l’Agence Parisienne du Climat (APC) dans le cadre du dispositif « CoachCopro » de rénovation énergétique des bâtiments parisiens. Rencontre avec Gilles Peltier pour évoquer la place de la chaleur en copropriété et les bénéfices de la réhabilitation énergétique du bâti.
Quel est le rôle de votre conseil syndical dans la gestion de la copropriété ?
Notre copropriété étant composée de 125 logements sur près de 7000m², il s’est avéré nécessaire, dès sa création en 1973 sur le site d’un ancien atelier d’usine de production de pièces électriques, d’élire un conseil syndical. Nous sommes aujourd’hui 6 membres élus par les copropriétaires pour coordonner les relations entre le syndic et la copropriété. Je suis président du conseil syndical depuis 2013 et suis particulièrement attaché à la qualité de ces relations, clé de l’harmonie en copropriété et source d’amélioration du bien vivre ensemble. En effet, si nous assurons au quotidien une action de coordination avec le syndic des interventions des entreprises partenaires, nous nous donnons comme mission principale de proposer des améliorations au service du confort de la copropriété, d’étudier leur faisabilité et de les mettre en œuvre en collaboration avec le syndic. C’est dans cet esprit que nous nous sommes intéressés dès mon élection à la consommation de chaleur, alors premier poste de dépense de la copropriété, devenant ainsi l’un des pionniers de la réhabilitation énergétique à Paris.
Quelles ont été les étapes de la rénovation énergétique du bâtiment ?
La rénovation énergétique du bâtiment est née face au double constat du montant élevé des factures de chaleur et de la vétusté des installations. Le sujet était émergeant dans la presse et, faisant le lien avec la situation de notre copropriété, je me suis rapproché de l’Agence Parisienne du Climat qui lançait alors le dispositif CoachCopro sous la forme d’un accompagnement gratuit des copropriétés lors de leurs projets de réhabilitation. L’APC nous a ainsi aidé dans le choix de l’auditeur énergétique du bâtiment qui a mis en évidence 5 pistes d’amélioration :
Convaincue par les bénéfices en matières d’économies et de confort, la copropriété a voté en 2016 le projet de rénovation pour un montant total de 897 000 €, bénéficiant d’un financement de CEE de 33 000 € et de crédits d’impôt pour les copropriétaires. Les travaux ont été réalisé au cours du second semestre 2017.
Quels ont été les bénéfices de ces travaux ?
Les gains ont été de trois ordres :
L’objectif principal de cette étude, menée sur 8 copropriétés et 614 points de mesure, a été de qualifier la performance énergétique réelle des bâtiments avant et après travaux. Le monitoring a duré 20 mois et couvert 2 saisons de chauffe (hivers 2017/2018 et 2018/2019). L’étude a permis d’identifier les 3 postes clés permettant la plus grande efficacité énergétique : l’isolation des surfaces donnant sur l’extérieur, le redimensionnement des installations de chauffage et la mise en œuvre d’une ventilation suffisante pour garantir la qualité de l’air et la santé du bâtiment.
Notre copropriété a montré la seconde meilleure performance en matière d’efficacité énergétique globale. Forts de ces résultats, l’assemblée générale a voté de prochains travaux de ravalement des façades du bâtiment et l’isolation thermique des quatre murs pignons.
Quel a été l’apport de la CPCU dans votre démarche ?
La campagne de mesure a fédéré l’ensemble des parties prenantes autour de l’objectif commun de performance énergétique, et notamment la CPCU. Notre interlocutrice commerciale CPCU a élaboré les projections de consommation de chaleur après travaux. Et depuis, elle continue de nous apporter son concours, préparant chaque année les prévisions de l’année à venir en intégrant des hypothèses climatiques. Véritable partenaire de notre copropriété, la CPCU contribue à une consommation juste et suffisante de chaleur du bâtiment et une dépense éclairée des copropriétaires.
