Depuis plus de 10 ans, la Ville de Paris est positionnée en ligne de front de l’action climatique. Avec un premier Plan Climat en 2007, la capitale a très tôt pris la mesure du rôle crucial que les métropoles ont à jouer. Mais c’est en 2017 qu’elle franchit un cap décisif avec l’adoption du nouveau Plan Climat doté d’une ambition forte : faire de Paris une ville neutre en carbone et 100% énergies renouvelables d’ici 2050. Pour cela, un programme d’envergure est lancé avec 500 mesures, 6 secteurs et 3 échéances. Décryptage.
Les points clés :
Le nouveau Plan Climat Energie Air Territoriale (PCEAT) guide la capitale vers la neutralité carbone. Il fixe de nouveaux objectifs, toujours plus ambitieux et indispensables pour appliquer les engagements internationaux pris par la France en matière d’écologie. Le PCEAT est en réalité la traduction concrète de l’Accord de Paris adopté lors de la COP21 en décembre 2015, dont l’objectif est de limiter l’élévation de la température moyenne mondiale à 1,5°C d’ici 2100. En adoptant ce nouveau Plan Climat, la Ville de Paris renouvèle son engagement de longue date dans la lutte contre le réchauffement climatique et se donne les moyens de ses ambitions.
Les dates clés
2007 : Adoption du premier Plan Climat Energie Territorial de la Ville de Paris (PCET)
2012 : Actualisation du Plan Climat de 2007
2015 : Signature de l’Accord de Paris par la communauté internationale suite à la COP21
2017 : Adoption du nouveau Plan Climat Air Energie de la Ville de Paris (PCEAT)
Les objectifs du PCEAT sont déclinés par secteur : énergie, bâtiment, urbanisme, mobilité, déchets… Auxquels s’adossent un ensemble de mesures concrètes. Pour le secteur mobilité par exemple, c’est le développement d’infrastructures pour un Paris 100% cyclable en 2020. Concernant l’alimentation, c’est la promotion du régime flexitarien d’ici 2050. Pour le bâtiment, l’éco-rénovation d’un million de logements. On le voit bien, afin de mettre en œuvre toutes ces mesures, l’ensemble des acteurs de la Ville de Paris doit se mobiliser. C’est le cas de la CPCU qui accompagne déjà Paris dans sa transition énergétique depuis de nombreuses années. Parce qu’elle partage l’ambition de faire de la capitale une ville neutre en carbone d’ici 2050, la CPCU œuvre au quotidien pour contribuer au volet des énergies du Plan établi.
La neutralité carbone de Paris suppose deux conditions préalables : réduire de 50% la consommation énergétique de Paris et consommer 100% d’énergies renouvelables d’ici 2050. Pour atteindre un tel objectif, les actions du nouveau Plan Climat s’organisent autour de trois grandes temporalités :
Le nouveau Plan Climat fixe donc un objectif de 100% énergies renouvelables dont 20 % produites localement. Pour l’atteindre, il est indispensable de remplacer les énergies fossiles par des énergies renouvelables et de récupération. C’est pourquoi la CPCU, le réseau de chaleur de la Ville, est l’un des principaux contributeur au plan Climat. Son usage des énergies locales et de récupération et la taille de son réseau ont un impact majeur sur la consommation n’énergie verte à Paris.
Aujourd’hui, la CPCU est le seul réseau de chaleur à l’échelle de Paris qui utilise les énergies renouvelables et de récupération pour produire de la chaleur. Elle s’engage au quotidien à fournir de la chaleur fiable et durable, majoritairement produite à partir d’un bouquet énergétique favorisant les énergies locales, renouvelables et de récupération. Si la CPCU utilise déjà 50% d’énergies renouvelables et de récupération, dont 43% issue de la valorisation énergétique des déchets ménagers d’Ile-de-France, l’ambition est de tendre vers un mix énergétique totalement décarboné à l’horizon 2050.
Quelques chiffres-clés
