Pourquoi y a-t-il tant de travaux à Paris ? La question est omniprésente dans les conversations des Parisiens. Mais le terme générique de travaux est utilisé pour désigner les aménagements liés à l’embellissement de la capitale comme pour qualifier des opérations de maintenance et d’entretien d’installations en sous-sol. Des interventions d’ordre différent mais nécessaires pour rendre la ville plus accueillante, plus verte ou pour assurer la sécurité et le bon fonctionnement des réseaux souterrains. Alors, quels sont les types de travaux réalisés à Paris, pourquoi sont-ils fréquents et dans quels buts sont-ils menés ? Décryptage.
Les points clés
Paris compte actuellement de nombreux chantiers. Mais au-delà de la question de leur nombre et de leur fréquence se pose souvent celle de leur durée, un élément qui a son importance quand on parle d’aménagements.
Les grands travaux de voirie (comme les rénovations de grandes places parisiennes…) ou les chantiers structurants (aménagement de pistes cyclables, création d’une ligne de tram…) participent à redessiner le visage de la ville mais nécessitent d’importantes opérations et prennent par conséquence du temps.
À l’inverse, certains travaux de maintenance (changement d’une canalisation, remise en état d’une chaussée) peuvent être réalisés dans un temps réduit ce qui limite leur impact tout en améliorant le confort de vie.
Le saviez-vous ?
Grâce aux panneaux de chantiers, vous pouvez obtenir des informations sur les travaux opérés, leur nature et durée. Vous pouvez également avoir des informations sur tous les chantiers en temps réel grâce à cette carte
Autre élément intéressant à prendre en compte : la nature des travaux qui permet de les classer en différentes catégories.
À ces travaux peuvent aussi s’ajouter des chantiers très ponctuels liés par exemple à des événements (manifestations, fêtes…).
Travaux parisiens : combien y en a-t-il et qui est à leur initiative ?
En juillet 2019, sur 7 396 chantiers en cours dans la capitale, 47,8% étaient des chantiers privés, 43,5% étaient le fait d’opérateurs de réseaux et 8,7% étaient attribués à la mairie de Paris (source France Info).
Délégataire du service public de distribution de chaleur à Paris, la CPCU est à l’origine d’une partie des travaux réalisés dans la capitale. Mais pour quelle raison ?
La CPCU exploite et développe le plus important réseau de chauffage urbain de France, distribué grâce à 500 km de canalisations articulées par 800 ouvrages souterrains. Aujourd’hui, 1/4 des bâtiments parisiens sont approvisionnés en chaleur grâce à cette installation qui fonctionne en continu. Pour en garantir une fiabilité à toute épreuve, un entretien quotidien est nécessaire. C’est pourquoi les équipes inspectent, fiabilisent et modernisent plusieurs dizaines de kilomètres de linéaires de tuyaux chaque année dans les sous-sols de Paris. S’y ajoutent les travaux de raccordement de nouveaux bâtiments au réseau. Des chantiers importants mais nécessaires pour assurer le confort et la qualité de vie des riverains, été comme hiver.
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Chaque année, la CPCU raccorde une centaine de nouveaux bâtiments au réseau de chaleur de la ville. Cette opération nécessite la pose de canalisations entre le réseau de chaleur principal qui passe à proximité et le bâtiment raccordé.
Le saviez-vous ?
Le réseau CPCU comporte toujours 2 canalisations : la première permet la distribution de chaleur sous forme de vapeur d’eau et la seconde ramène l’eau refroidie de ses calories livrées, vers les chaufferies.
Les travaux de surveillance de l’état des canalisations sont des opérations indispensables qui représentent environ 200 chantiers par an. Ils ont 3 objectifs : garantir l’efficacité énergétique, contrôler la sécurité du réseau et détecter de potentielles zones à remplacer. Les campagnes d’inspection peuvent déboucher sur des travaux de rénovation des canalisations, comme le remplacement de portions endommagées, auxquels s’ajoutent les interventions liées à des sinistres.
Ces interventions représentent l’essentiel des travaux sur le réseau de la CPCU. Elles visent à améliorer l’efficacité énergétique du réseau et à lutter contre le gaspillage des ressources. Dans cette optique, la CPCU a conçu et déployé sur ce réseau un programme de travaux de 4 ans en collaboration avec la Ville de Paris. Un premier plan quadriennal s’est achevé en 2017 et se renouvelle actuellement de 2018 à 2021. Sur les 377 km de canalisations qui composent le réseau de retour d’eau, 57 km ont déjà été fiabilisés.
Bilan du 1er plan quadriennal :
Objectifs du plan 2018-2021 :
Inspecter et fiabiliser 15 km de canalisations par an, concentrées sur quelques arrondissements, engendre nécessairement son lot de travaux et ses nuisances (circulation perturbée…). Alors, pour faciliter les interventions tout en réduisant leur impact sur les riverains, le service Ingénierie de la CPCU développe, au service du réseau, des outils qui facilitent les travaux et limitent leurs répercussions.
